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Passer aux choses sérieuses (planification) en ce qui concerne l’infrastructure des Premières Nations

February 21, 2024

Le numéro « deux » a plusieurs applications pour la Première Nation des Chippewas de Kettle et de Stony Point. La Nation est composée de deux réserves et les formations rocheuses distinctives qui évoquent des marmites et donnent à la Nation une partie de son nom se trouvent dans seulement deux pays au monde.

La Nation est également l’une de deux communautés qui ont travaillé avec l’Institut des infrastructures des Premières Nations (IIPN) dans ce qui est appelé les projets de « validation de principe » (la Nation micmaque de Paqtnkek en Nouvelle-Écosse étant l’autre).

Le concept à prouver est que l’IIPN est avantageux pour les communautés alors qu’elles se frayent un chemin à travers leurs projets d’infrastructure complexes. Durant la conférence Les Premières Nations montrent la voie à suivre, la chef Kimberly Bressette a décrit le travail réalisé par sa Nation en compagnie de l’IIPN visant à planifier le remplacement d’une usine de traitement des eaux usées vieillissante. Le conseiller technique de l’IIPN Jason Calla a également participé à l’exposé présenté pour expliquer à quel point une analyse de rentabilisation est importante pour des projets comme celui-ci.

La chef Bressette a commencé par fournir des renseignements généraux à propos de sa Nation. Les réserves Chippewas de Kettle et de Stony Point se situent à environ 35 kilomètres au nord-est de Sarnia, en Ontario, sur la rive sud du lac Huron. La Nation a une assise territoriale d’environ 1096 hectares et une population vivant dans les réserves de tout juste un peu plus de 2100 personnes.

Les deux réserves qui forment la Nation sont celles de Stony Point – ou Aazhoodena – et celle de Kettle Point – appelée Wiiwkwedong. La deuxième doit son nom aux formations rocheuses sphériques distinctives qui s’érodent des couches de schiste sous-jacentes le long de la rive du lac Huron. Ces formations sont appelées « marmites » parce qu’elles ressemblent à de gros chaudrons. On ne les retrouve qu’au Canada et en Nouvelle-Zélande (le Manitoba possède les seules autres marmites au Canada).

L’usine de traitement des eaux usées sur la réserve a été construite en 1994 et son cycle de vie utile achève. Elle ne fonctionne qu’à 50 p. 100 de sa capacité – et parfois même en deçà de cela. Parmi les autres infrastructures de la Nation, mentionnons notamment trois lotissements résidentiels, une école, un centre de santé, un poste de police, une garderie, un lave-auto, un bureau de services de santé pour les enfants et la famille et un centre de santé mentale et de mieux-être.

Certaines résidences sur la réserve ne sont pas reliées au réseau d’égouts (elles utilisent plutôt des fosses septiques). Ces résidences comprennent les chalets le long des rives pittoresques du lac qui ont été construits sur des terrains loués à des non-membres de la Bande. Le remplacement et l’expansion prévus de l’usine de traitement des eaux usées permettront à ces résidences et à ces chalets d’être reliés au réseau, indique la chef Bressette.

« Nous aimerions aussi construire plus de logements et un centre sportif et récréatif multiplexe », explique-t-elle.

Ces plans offrant une vue d’ensemble font tous partie de l’analyse de rentabilisation qui devrait être élaborée lorsqu’une communauté évalue ses besoins en infrastructure en vue de l’aménagement ou du remplacement d’infrastructures, mentionne pour sa part Jason Calla.

« Une analyse de rentabilisation est un guichet unique pour décrire un projet d’infrastructure, permettant aux gens de comprendre facilement votre justification et votre processus », affirme-t-il.

Les éléments clés d’un plan d’affaires concernant l’infrastructure sont les suivants :

  • Éléments stratégiques – pourquoi vous réalisez le projet, quel problème réglez-vous;
  • Éléments techniques – la faisabilité des options, les estimations des coûts;
  • Éléments commerciaux – la façon dont le projet fera l’objet d’un appel d’offres, le modèle d’approvisionnement;
  • Éléments financiers – la façon dont le projet sera financé, y compris la planification, la construction, le fonctionnement et l’entretien;
  • Éléments de gestion – la façon de gérer le projet tout au long du cycle de vie utile de l’infrastructure.

Les Chippewas de Kettle et de Stony Point sont en train d’apporter la touche finale à l’analyse technique de leur plan d’affaires et étudient en ce moment les options en ce qui concerne la justification commerciale. Ils tiennent également compte de l’avenir.

« Nous espérons être en mesure de disposer d’un plan qui estime à quel moment les besoins en infrastructure doivent être remplacés », souligne la chef Bressette.

C’est le genre de planification avec laquelle l’IIPN peut aider. Maintenant que l’Institut est officiellement établi et qu’il est sur le point d’embaucher du personnel permanent, on a hâte au jour où il collaborera étroitement avec plus que deux communautés.

Si vous aimeriez parler de la façon dont l’IIPN peut travailler avec votre Nation (ou votre organisme autochtone), veuillez nous envoyer un courriel à l’adresse suivante : info@fnii.ca

Pour obtenir des renseignements supplémentaires à propos des plans d’affaires liés à l’infrastructure, jetez un coup d’œil à cet article tiré de notre bulletin de mai portant sur l’état de préparation à démarrer les projets d’infrastructure.